Shintō Munen-ryū & La Période Edo

Shintō Munen-ryū, parfois aussi appelée Shindō Munen-ryū, a été fondée par Fukui Hyōemon Yoshihira au temple de Izuna Gongen autour de 1730. Fukui Hyōemon était à l'origine un pratiquant très avancé de l'école Shin Shinkage Ichiden Ryū avant de créer ce qui deviendra par la suite Shintō Munen Ryū 神道無念流.

Le nom de Shintō Munen-ryū peut être traduit approximativement comme l'école de la voie divine de la non-pensée. C'est l'une des plus grandes ryu-ha de kenjutsu et de iaijutsu de la période Edo.

Togasaki Kumataro Teruyoshi rejoint au cours de sa jeunesse le Dojo de Fukui Hyōemon à Edo (Tōkyō). Il enseigna ensuite pendant plusieurs années à Edo dans son propre Dojo avant de transmettre la responsabilité  de l'école Gekikenkan à Okada Jumatsu Yoshitoshi.

Saito Yakuro Yoshimichi était un autre élève du Gekikenkan. Il reprit la direction du Dojo quand Togasaki Sensei tomba malade puis décéda. Yakuro décida de déménager dans un nouveau Dojo dans le quartier de Kudanshita à Tokyo. Il ouvrit le Renpeikan in 1885, qui devint l'un des trois Dojo les plus renommés de la période Edo 江戸三大道場. Ces Trois fameux Dojo et leurs trois fameux enseignants étaient: Saito Yakuro de Shintō Munen-ryū, Momonoi Shunzo de Kyōshin Meichi-ryū, et Chiba Shusaku de Hokushin Ittō-ryū.

Negishi Shingoro, étudiant du Renpeikan devint le successeur de Shindō Munen Ryū 神道無念流 à Edo. Il ferma le Renpeikan et rouvrit son école sous le nom de Yushinkan. C'est ici que Nakayama Hakudo, fameux maitre de sabre du 20° Siècle, commença son étude du Shindo Munen Ryu 神道無念流. Nakayama Hakudo, est l'un des noms les plus renommés dans le Kendō et le budō moderne. Il hérita de Shintō Munen Ryu de la part de Negishi Shingoro, cependant la Seconde Guerre mondiale causa de nombreuses difficultés au Japon et à toute sa population. Cela devint de plus en plus difficile pour les pratiquants d'arts martiaux souhaitant continuer à pratiquer le Kendo et le Kenjutsu, en raison des restrictions imposées aux japonais par les forces armées américaines occupant le pays.

Shinto Munen Ryu 神道無念流 fut ensuite transmis à son fils, Nakayama Zendo qui le passa ensuite officiellement au dernier directeur du systeme, Saeki Soichiro Sensei. Bien que le Yushinkan eut été contraint de fermer ses portes, la pratique fut conservée tant bien que mal sans un tel espace d'entrainement spécifiquement dédié.

La famille Togasaki (aussi connue comme Togasaki-ryū 戸賀崎流) à maintenu la plus longue lignée d'enseignement de Shindō Munen Ryū. Le dojo existe toujours à Saitama aujourd'hui dans lequel seule la partie de iaijutsu du système est encore enseignée.

 

 

Le fils de Togasaki Sensei enseigna à Sato Shigekata qui créa la lignée Hachinohe 神道無念流八戸藩伝 de Shintō Munen Ryu 神道無念流 qui est toujours active aujourd'hui mais l'enseignement se fait également de manière incomplète, incluant seulement la pratique du iaijutsu (Osano Jun Sensei).

Pendant la période Edo, Shinto Munen Ryu se répandit des regions du nord à celles du sud, dans tout le Japon. Ses enseignements ont aussi imprégné d'autres écoles et branches comme Enshin Ryū, Shinto Muteki Ryū, et Shinkan Ryū Kenpō.

Le Style Shintō Munen-ryū est caractérisé par ses puissantes frappes et techniques de sabre. Pendant la période Edo, Saito Yakuro était reconnu pour sa puissance, alors que d'autres enseignants comme Chiba Sushaku of Hokushin Ittō-ryū l'étaient plus pour leur habilité technique. Les formes de Shintō Munen-ryū existent en tant que transmission orale d'enseignant à élève. Très tôt dans son développent le raffinement spirituel à tenu une très large place dans ses enseignement, bien qu'après la seconde guerre mondiale cette place ait décliné comme dans la majorité des pratiques du bujutsu.